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L'anorexie mentale

L'anorexie mentale est un trouble du comportement alimentaire.



Les troubles de l'alimentation constituent une série de maladies caractérisées par un comportement alimentaire « anormal ».

Dès le 19ème siècle, des caractéristiques résultantes de troubles alimentaires sont décrites par Lasègue (1873) ou Gull (1874) comme l’aménorrhée, c’est-à-dire l’absence de règles chez la femme, ou une émaciation sévère, à savoir une extrême maigreur.

Il aura, cependant, fallu attendre les années 1970 pour que Russel propose des critères largement acceptés qui caractérisent l’essentiel de ce qui est alors nommé l’anorexie mentale :


- Un comportement entrainant une perte de poids - La peur de devenir gros - Des perturbations physiologiques et endocrines

Aujourd’hui, l’anorexie mentale est un trouble psychiatrique qui débute généralement dans l’enfance ou l’adolescence et caractérisé par : un régime excessif, certains comportements compensatoires (activité sportive excessive, vomissements ou utilisation de laxatifs) et symptômes spécifiques psychopathologiques (perturbations de l’expérience du poids corporel et/ou de l’image du corps, et la peur de devenir gros) qui conduisent à une perte de poids importante et maintenue ce qui entraîne une malnutrition progressive.



L'anorexie mentale en quelques chiffres :


L’anorexie touche jusqu’à 4% des femmes au cours de leur vie avec un pic d’apparition qui se situe à l’âge de 14 ans. Durant les dernières décennies, un accroissement du nombre de cas lors des premiers stades de la puberté (de 12 ans à 15 ans) a été constaté.


L’anorexie mentale affecte 5 à 10 fois plus les femmes que les hommes. Les modifications récentes de classification du DSM 5 (le manuel de référence dans le diagnostic des maladies et troubles psychiatriques) ont conduit à une augmentation du nombre de diagnostics d’anorexie mentale (de cas qui étaient avant classés dans des catégories intermédiaires et peu pratiques) et dont l’IMC (Indice de masse Corporelle) est plus élevé et l’évolution plus bénigne.

Les comportements alimentaires et compensatoires des patientes souffrant d’anorexie sont les mêmes que ceux que l’on peut retrouver dans la population générale sur une ligne qui passerait progressivement de comportements « normaux » à des comportements « pathologiques » : l’excès de sport, les pilules amaigrissantes ou le jeûne.

50 à 67% des adolescentes sont insatisfaites de leur poids et de la forme de leur corps et la plupart ont eu recours au moins une fois dans leur vie à un régime.


Anorexie mentale et maternité.


Dans une étude menée au Canada entre 1989 et 2016 sur plus de 2 millions de grossesses, l’anorexie mentale, lorsqu’elle est à un stade où l’hospitalisation de la future mère est nécessaire, est un facteur de risque très important pour la santé de l’enfant comme de la mère.


Le risque de mortalité de l’enfant est 2 fois plus élevé, le risque de faible poids du nouveau-né est augmenté de 69% et le risque de prématurité est augmenté de 32%.


Chez la future mère, l’anorexie mentale peut provoquer un travail précipité, une insuffisance hépatique et l’admission en soins intensifs.


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