Les chiens sont nos compagnons depuis des milliers d'années, et leur intelligence a toujours été un sujet de fascination. Une nouvelle étude intitulée "The hierarchical structure of canine cognition: two domains and a general cognitive factor" apporte un nouvel éclairage sur la structure de l'intelligence canine.
Le facteur G canin
L'étude a révélé que l'intelligence canine peut être décomposée en un "facteur g" canin, similaire à l'intelligence générale chez les humains. Ce facteur g canin englobe deux domaines cognitifs principaux : la résolution de problèmes et l'apprentissage.
Le facteur g canin explique 42,8% de la variance totale des tests, ce qui est proche des résultats obtenus avec les humains et les souris. De plus, tout comme chez les humains, ce facteur g canin décline avec l'âge du chien.
Les liens entre le facteur G canin et d'autres facteurs
L'étude a également révélé que le facteur g canin est lié à plusieurs autres facteurs. Il est négativement lié à l'âge et à la taille du chien, mais positivement lié au niveau de formation du chien, à son trait d'activité/excitabilité, à l'expérience de traumatisme et à une condition physique normale.
De plus, le facteur g canin est également lié à l'attitude émotionnelle du propriétaire envers la garde des chiens. Cela suggère que l'environnement et l'interaction avec le propriétaire peuvent avoir un impact significatif sur l'intelligence du chien.
Perspectives complémentaires sur l'intelligence canine
D'autres études ont apporté des perspectives complémentaires sur l'intelligence canine. Par exemple, une étude a souligné que les chiens présentent de nombreux comportements similaires à ceux des humains, plus que tout autre espèce, y compris les primates non humains. Cette étude suggère que les chiens ont une capacité cognitive complexe qui mérite une analyse comportementale objective.
Une autre étude a examiné le paradigme du détour, une situation où un itinéraire direct vers un objectif est bloqué et un détour doit être fait pour l'atteindre. Cette étude a été utilisée pour étudier diverses compétences cognitives chez les chiens, comme l'insight, l'apprentissage social, le contrôle inhibiteur et la planification d'itinéraire.
De plus, une étude a utilisé l'IRM pour étudier les réponses du cerveau canin aux odeurs familières et non familières d'humains et de chiens. L'étude a révélé que l'odeur d'un humain familier activait le plus le noyau caudé du chien, une région du cerveau associée aux attentes positives.
Conclusion
L'intelligence canine est un domaine complexe qui mérite une étude plus approfondie. Les chiens présentent des comportements similaires à ceux des humains, peuvent naviguer dans des situations complexes comme le paradigme du détour, et leur cerveau réagit de manière significative aux odeurs familières. De plus, l'évolution de la cognition humaine unique peut être éclairée par l'étude des chiens et d'autres animaux non humains. Enfin, le vieillissement du cerveau chez les chiens présente des similitudes avec le vieillissement humain et la maladie d'Alzheimer, ce qui pourrait avoir des implications pour la promotion d'un vieillissement cérébral sain. Ces découvertes pourraient avoir des implications importantes pour la façon dont nous interagissons avec nos chiens et comment nous pouvons les aider à maintenir leur intelligence en vieillissant.
SOURCE :
"The hierarchical structure of canine cognition: two domains and a general cognitive factor", bhanson, bioRxiv, 2023.
Comments